Efficacité, fiabilité, accélération… les avantages de la digitalisation sont nombreux. Les directions administratives et financières (DAF) voient leur rôle évoluer vers plus de conseil, d’analyse et de collaboration avec les métiers. Une fonction finance forte et réactive est ainsi essentielle au bon fonctionnement de l’entreprise.
Covid-19, conflit ukrainien, inflation : les crises se suivent et bousculent en permanence l’organisation des entreprises. Dans ce contexte incertain, les directions financières doivent s’adapter pour préserver la trésorerie. Il leur faut mettre en place une véritable « culture cash » pour prévoir les mouvements de trésorerie, disposer d’un état des lieux en temps réel, anticiper les difficultés et répondre aux besoins des différents services de l’organisation.
Parallèlement à ces aspects contextuels, plusieurs grands défis numériques attendent les DAF : la dématérialisation obligatoire des factures en 2024, la croissance exponentielle des volumes de données financières, les enjeux de sécurité de la data ou encore la multiplication des tentatives de fraude.
Pour répondre à ces multiples problématiques, le pilotage financier des entreprises doit gagner en souplesse et en agilité. Pour y parvenir : digitaliser sa fonction finance est nécessaire. Cela permet de se libérer des contraintes opérationnelles et de jouer le rôle de conseil auprès des métiers de l’entreprise.
L’automatisation des processus financiers est devenue incontournable. Plusieurs technologies s’imposent, et notamment :
« L’automatisation concerne souvent des parties de process, rarement le processus de A à Z. Pour qu’elle soit efficace et pérenne, il faut qu’elle soit entièrement intégrée aux processus globaux qui impliquent toutes les ressources de l’entreprise, humaines et techniques. »
Marine Jeantet-Corse, consultante Colibee en transformation digitale
Automatiser ses processus permet non seulement de réduire le nombre d’erreurs de saisie ou de calcul, de faire gagner du temps aux équipes, mais aussi d’améliorer la qualité des données, et donc par extension celle des services.
La digitalisation du traitement des données financières implique une gestion des risques avec l’aide du CISO (Chief Information Security Officer) et de ses équipes. Les fonctions finances des entreprises gèrent bien souvent des données particulièrement sensibles. Quelles sont celles qui peuvent représenter un intérêt pour les pirates informatiques ? où se trouvent-elles ? quel est leur degré de cyber-vulnérabilité ?
A travers l’automatisation des processus, les équipes financières voient leurs activités évoluer vers des tâches à plus forte valeur ajoutée. Elles ont davantage de temps à consacrer à l’analyse des données et aux études budgétaires. L’objectif est d’éclairer les décisions stratégiques de l’entreprise. Elles peuvent ainsi jouer pleinement leur rôle d’accompagnement et de support. Cela, pour répondre aux besoins des différents métiers dans le cadre de leur transformation.
Parce qu’elle intervient de façon transverse dans tous les départements d’une organisation, la fonction finance peut jouer un rôle de catalyseur de la transformation de l’entreprise. La Direction Financière se digitalise massivement et en ce sens, son périmètre évolue. Au-delà des outils, elle est amenée à dynamiser la collaboration entre les métiers. Mais également d’assurer la conduite du changement et accorder davantage d’importance à la gestion de ses talents.
Faire plus avec moins, c’est aujourd’hui le leitmotiv de bon nombre de directions, y compris celui de la direction financière. S’il est toujours aussi important de gérer au mieux les coûts, il est aussi essentiel pour les DAF de ne pas oublier leur capacité à impulser des transformations au sein des entreprises. Pour appréhender efficacement la reprise, les directions financières ont donc besoin de nouveaux outils digitaux et de nouvelles compétences tout en renforçant la synergie avec d’autres départements de l’entreprise.